Capacité à / Capacité de

Leur emploi peut dépendre du contexte

Dans l’usage actuel, il semble qu’on emploie plus souvent « capacité de » quand capacité est précédé de l’article la (ex. la capacité de changer les choses) et « capacité à » quand il est précédé de tout autre mot (ex. une grande capacité à changer les choses). Mais cette règle n’est pas absolue. Par ailleurs, l’expression « être en capacité de » est très en vogue dans les médias de France (ex. ce président n’est plus en capacité de gouverner).

Ça a été bien / Ç’a été bien

Corrects tous les deux

Les deux formes sont grammaticalement irréprochables. La forme « ça a été » est un peu plus facile à lire parce que tous les mots y sont écrits au long. Par contre, « ç’a été bien » est plus proche de la prononciation courante.

Budgéter / Budgétiser

Synonymes au Québec et en France

Les deux formes de ce verbe, qui veut dire « inscrire au budget », sont correctes et courantes. Dans leur façon de présenter les deux mots, les ouvrages de référence semblent privilégier la forme budgétiser (ex. budgétiser une dépense).

A commercial / Arobas / Arobase

Québec : a commercial ou arobas. France : a commercial, arobase ou arrobe.

Il y a encore un certain flottement concernant le nom du symbole @. Au Québec, les termes les plus répandus sont a commercial et arobas. Ce dernier mot est masculin et se prononce aro-basse. Les Français emploient a commercial, arobase ou arrobe. En France, on dit une arobase et on prononce aro-baze.

Finals / Finaux

Corrects tous les deux

Le même principe s’applique à toute expression formée à l’aide du mot final au masculin pluriel : examens finals/finaux, résultats finals/finaux, etc. Quelques adjectifs ont le même type de variante au masculin pluriel, comme idéals/idéaux, glacials/glaciaux, marials/mariaux (relatifs à la Vierge Marie), néonatals/néonataux, périnatals/périnataux et prénatals/prénataux, ou encore pascals/pascaux.

Dermatologiste / Dermatologue

Corrects tous les deux

On trouve ce type de variante dans d’autres professions médicales : anesthésiste/anesthésiologiste, neurologiste/neurologue, endocrinologiste/endocrinologue, ophtalmologiste/ophtalmologue. Usito note par ailleurs qu’on emploie surtout le terme radiologiste au Québec et radiologue en France. Par contre, on dit urgentologue au Québec et urgentiste en France. À noter que le Petit Robert date le mot urgentologue de 1978 et urgentiste de 1986.

Détester partir / Détester de partir

Corrects tous les deux

La forme habituelle aujourd’hui est détester + infinitif, sans de. Le Larousse présente détester de faire quelque chose comme « littéraire et vieilli ». Le Robert juge le tour simplement « littéraire ». Curieusement, l’Académie française ne donne que l’exemple « Hâtez-vous, je déteste attendre » et le qualifie de « familier ».

Burka / Burqa

Corrects tous les deux

Au Québec et en France, les dictionnaires donnent généralement le choix entre deux prononciations : bur-ka et bour-ka. On voit d’ailleurs parfois la graphie bourka.

Bistro / Bistrot

Corrects tous les deux

Certains prétendent que le mot vient des soldats cosaques qui occupaient Paris en 1814, et qui auraient crié Vite! en russe (Byistro!) pour se faire servir dans les cafés. L’histoire est jolie mais infondée, car le mot est apparu en français vers la fin du 19e siècle. Son origine est obscure. Les graphies bistro et bistrot sont aussi courantes l’une que l’autre.

Applaudir qqch. / Applaudir à qqch.

Corrects tous les deux

On applaudit une artiste après un spectacle, mais on peut aussi applaudir, plus largement, son succès auprès du public. Dans un style plus soutenu, on peut également applaudir à la popularité croissante d’un artiste ou à l’audace d’une réforme du gouvernement.

Acuponcteur / Acupuncteur

Acuponcteur est moins fréquent, mais plus logique

Acupuncteur et acuponcteur se prononcent tous deux aku-ponk-teur. La graphie acupuncteur, d’origine latine, est de loin la plus répandue en France et au Québec. Mais acuponcteur, aussi admis par les dictionnaires, reflète mieux la prononciation du mot.

Cellulaire / Portable

Québec : cellulaire. France : portable ou smartphone, selon le cas


Au Québec, le terme consacré pour désigner un téléphone mobile est cellulaire. En France, on dit généralement un portable, et parfois un mobile. Quand le téléphone a des fonctions évoluées (ex. connexion Internet), les Québécois parlent d’un téléphone intelligent. Les Français disent smartphone. L’expression un portable peut aussi désigner un ordinateur portatif, mais cet emploi est de moins en moins courant.

Cet exploit atteste son talent / Cet exploit atteste de son talent

Corrects tous les deux

Les deux tournures figuraient déjà dans le Dictionnaire du français contemporain de Larousse, il y a un demi-siècle, et se trouvent aujourd’hui dans le Petit Robert et le Larousse en ligne. Les deux formes sont répandues dans les médias – surtout la construction « attester de », qui n’a rien de rare ni d’incorrect, contrairement à ce qu’en disent certains.